Henri Martin

Jean Guillaume dit Henri Martin est né à Toulouse, le 5 Août 1860.

A 19 ans, il était à Paris dans l’atelier de Jean-Paul Laurens, et grâce à ce maître, il prit le goût des grandes toiles.

Il avait le sens de la décoration, et a orné les murs de nombreux bâtiments publics de Paris et du Midi, la mairie du Panthéon, pour ne citer qu’une des dernières, ou encore la Faculté de lettres de la Sorbonne.

Henri Martin eut une carrière heureuse, commandeur de la Légion d’Honneur depuis 1914 et membre de l’institut depuis 1918.

Henri Martin, photographie anonyme,
Paris, Bibliothèque nationale de France.

La peinture par touches, style impressionniste donne une grande sensibilité à ses œuvres et à la vision de la lumière.

A l’écart des mondanités de la vie parisienne, ce provincial revient dès que la canicule s’installe dans son refuge de Labastide-du-Vert, pour retrouver la fraîcheur silencieuse de la percola de Marquayrol. Son nid à quelques kilomètres de Cahors.

C’est dans cet havre de paix qu’il peindra plusieurs de ses œuvres représentant des vues de Labastide-du-Vert et Saint-Cirq-Lapopie.

Il fera de lui quelques autoportraits dont celui de 1910, soupoudré de tâches multicolores.

Même si Henri Martin est considéré comme un peintre paysagiste qui est une évidence, il ne faut pas occulter la place de la présence humaine dans ses œuvres. Il n’en reste pas moins un poète des champs. Il découle une atmosphère agréable, des scènes dont la nature flirte avec les silhouettes, le patrimoine en détache.

Henri Martin a su jouir ainsi du rare privilège de savoir capter la « bougeante clarté » grâce aux subtiles touches vigoureuses et nuancées, des paysages de Labastide-du-Vert.

Il faut savoir que les historiens de l’art de la première moitié du XXe siècle assignèrent à Henri Martin le rôle d’héritier de Paris. L’intemporel qui avait su à la fois être peintre et décorateur, comme était avant lui Delacroix.

Il est décédé à Labastide-du-Vert dans le département du Lot, où il s’est retiré depuis le début de la guerre en 1943.

L’église de Labastide-du-Vert vue de la berge du ruisseau, huile sur toile, 103 x 82 cm
Le pont de Labastide-du-Vert à l’automne, avant 1936, huile sur toile, 66 x 96 cm
Labastide-du-Vert, huile sur toile, 112 x 79 cm
Paysage, Labastide-du-Vert, avant 1910, huile sur toile, 108 x 108 cm
Autoportrait, 1910, huile sur toile, 67,5 x 67,5 cm